Cambodge année zéro : de l’utopie à l’apocalypse
La déchirure
Roland Joffé (1984)
Le 13 février à 15h(IFC)
Cambodge année zéro : de l’utopie à l’apocalypse
17 avril 1975.Vers 10 heures du matin des groupes de maquisards très jeunes et uniformément vêtus de pyjamas noirs entrent dans Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Les Khmers rouges vident en quelques heures la ville de sa population déportée vers les rizières. Les exécutions commencent. Les étrangers se regroupent dans l’ambassade de France.
Le nouveau Cambodge, le « Kampuchea démocratique » se fonde sur la « rééducation » du « peuple nouveau » et la table rase du passé, une utopie meurtrière qui entraîne dans son sillage la mort de 1.7 millions de personnes.
L’origine de ces Khmers rouges, les modalités du massacre, les perceptions à l’étranger (entre fascination, silence et condamnation) ainsi que les enjeux de mémoire seront questionnés. Si les historiens interrogent la notion « d’auto-génocide khmer », la mémoire de ce massacre de masse, elle, oscille au Cambodge entre instrumentalisation et amnésie. Le procès de « Douch », dirigeant de S-21, la plus célèbre des prisons -installée dans un lycée et qui deviendra le musée du génocide khmer- est révélateur de ces soubresauts d’une mémoire qui concerne désormais une population jeune n’ayant pas connu l’horreur.
C’est justement dans cette horreur que nous plonge le Film de Roland Joffé qui s’inspire de l’histoire vraie de Sydney Schanberg et de Dith Pran interprété par un acteur, lui-même déporté par les Khmers rouges.Figuéréo Christophe
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