L'Histoire-géographie au lycée Saint-Exupéry de Brazzaville

L'Histoire-géographie au lycée Saint-Exupéry de Brazzaville

Shoah et représentation cinématographique

 

Dans le cadre de la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité (27 janvier)

 

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« Nuit et Brouillard »  Alain Renais.  1956

16 janvier 2016

L’onde de choc provoqué par la sortie du film d’Alain Renais fait encore, aujourd’hui, sentir ses effets.

Le film hante notre imaginaire collectif : il est désormais devenu  un « lieu de mémoire » (P. Nora)

Tout à la fois document historiquement daté et œuvre d’art  le film n’en finit pas d’osciller entre instruction faite par ceux qui en soulignent les limites et apologie faite par ceux qui crient au chef d’œuvre indépassable.

Le film ignore la singularité de la Shoah, diluée dans un système concentrationnaire saisi dans sa totalité. Pourtant  le choix du montage, qui mêle plusieurs générations d’archives photographiques et filmiques,  nous fait entrevoir acteurs, étapes et scansions du génocide (l’occasion pour nous de faire cette nécessaire leçon d’histoire, de décrire et expliquer le processus d’extermination des Juifs)

C’est à la genèse du film, à son écriture, à son scénario palimpseste, à sa réception (dans un contexte de rapprochement franco-allemand et de « syndrome de Vichy »), à ses usages et mésusages (scolaires, publics et judiciaires) et à ses lectures contradictoires que nous vous invitons. Il est « un film dans l’Histoire » (Sylvie Lindeperg)

Figuéréo Christophe

 

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« La rafle »  de Roselyne Bosch. 2010

23 janvier 2015

 Le film de Roselyne Bosch clôt –il  ce long trauma franco-français ou est-il  le témoin de ce « passé  qui ne passe pas », d’une mémoire toujours et encore « compulsive » et donc « empêchée » ?

L’occasion de s’interroger  (à l’aune de l’historiographie récente : Laborie, Azouvi..) sur les enjeux de ce  film qui s’inscrit dans  une mémoire  marquée d’abord  par le déni (le « syndrome de Vichy » d’H. Rousso), puis par  le « réveil » des années 1970  et aujourd’hui  par la place centrale qu’occupe la Shoah.

L’occasion,  pour nous de rappeler  les enjeux, les étapes et les acteurs  de cette tristement célèbre collaboration française à la « solution finale » du problème juif décrétée par les nazis.

L’occasion pour nous, toujours dans la suite logique du film et de la conférence précédents  (« Nuit et Brouillard » d’Alain Renais) de s’interroger sur les liens entre le 7ème  art (et de manière générale l’art tout court) et la représentation de la Shoah. De Theodor Adorno à Claude Lanzmann  la  question  de la légitimité de l’art à figurer le génocide se pose toujours avec acuité. Figuéréo Christophe



08/01/2016
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