Le grand blanc de Lambaréné
Festival Image et Histoire
La déconstruction du héros colonial
Le Grand blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio (1995)
IFC vendredi 18 mai à 15h30
Difficile de se frayer un chemin entre l’entreprise hagiographique et la démythification/ démystification de ce Prix Nobel, pasteur, théologien, philosophe et enfin médecin sur le tard, « un filou qui fait trimer les noirs dans son hôpital à la gomme » dira J.P Sartre.
Albert Schweitzer est d’abord un homme de son temps, ancré dans un système colonial et dont le succès repose, au-delà d’une éventuelle imposture (A.Audoynaud) sur « un malentendu productif » (A. Emane)
Oublié en France aujourd’hui (à l’exception de l’Alsace où Gunsbach fait toujours l’objet d’un pèlerinage) sa mémoire reste encore vivace au Gabon.
L’œuvre iconoclaste de Bassek Ba Kobhio nous dévoile un Schweitzer humain, même dans ses colères, cherchant à subsumer ses contradictions mais toujours « au bord du chemin », « ne prenant jamais la piste », enfermé, au moment des indépendances, dans des schèmes de pensée d’un autre âge.
De « Il est minuit docteur Schweitzer » au « Grand blanc de Lambaréné » la production cinématographique interroge le cas de ce médecin atypique, sublimant d’abord son message pour ensuite relever toutes les ambiguïtés du personnage.
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