Le conflit israélo-arabe
Le conflit israélo-arabe : pour une compréhension dépassionnée
Comprendre la spécificité et la complexité du conflit israélo-arabe pour comprendre le Proche et Moyen-Orient : un foyer de conflit depuis la Première Guerre mondiale.
4 Points de méthode
1) Nécessité d’acquérir les outils –connaissances à partir de documents (powerpoint)
- Cartes projetées : 1947/1948, après 1967, après les accords d’Oslo
- Cartes : Cisjordanie, avec ligne verte, dispositif de sécurité, zone A, b, c et colonies
- Déclaration Balfour (Première)
- Déclaration d’indépendance de Ben Gourion (analyse de l’argumentaire : droits historiques, droits religieux escamotés, droit international, rôle de la Shoah..)
- Charte nationale palestinienne
- Photographie Bill Clinton entre Ytzhak Rabin et Yasser Arafat
Un découpage chronologique montrera les origines, la naissance du problème palestinien, la radicalisation et le tournant de 1967, les acteurs extérieurs et les échelles du conflit, le processus de paix et les difficultés rencontrées des deux cotés…
2) s’approprier le socle de connaissances mais aussi s’inscrire dans une démarche historique (contextualiser, mettre en perspective, comparer, expliquer en confrontant les points de vue, initiation à une pensée plus complexe…) pour avoir un point de vue argumenté, mener un débat et agir comme acteur en toute connaissances de cause.
Elle permet de décloisonner son univers et de se le réapproprier ultérieurement par la distanciation (par rapport au vécu et aux brimades quotidiennes)
3) Une grille de lecture qui ne soit pas passionnée : articuler le conflit israélo-arabe aux problématiques censées déjà être maîtrisées:
- l’émergence des nationalismes (programme de première) : sionisme et contexte de son émergence
- impérialisme : système colonial et décolonisation. conséquences de la 1ère guerre, mandat britannique,
- guerre froide : conflit périphérique et recherche d’un nouvel ordre mondial,
- nouvelles donnes géopolitiques depuis 1979 : la montée de l’islamisme.
- changer d’échelle (environnement géopolitique, ceinture de protection, projection)
4) La mémoire n’est pas l’histoire.
- Eviter les pièges de la mémoire : amnésie, banalisation, sacralisation….
Mémoire nécessaire à la construction de l’identité du groupe. Appropriation du passé par un groupe social, ethnique…revisiter les passé pour légitimer le présent et ses revendications. Chaque groupe, chaque nation (notion de nation, de nationalisme) invente sa tradition et a ses mythes fondateurs (parallèle avec la III République et la construction de son roman national par l’école). Il faut aussi savoir déconstruire les mythologies.
Concurrence de mémoires : une histoire cristallisée autour des alyot successives et au nom d’un droit naturel et historique, une histoire palestinienne cristallisée autour de la nakba
L’exemple des " évènements de 1948" est significatif : pour les uns la nakba et le plan prémédité de purification ethnique, nettoyage résultant d’un plan mûrement réfléchi et concerté (plan Dalet), pour les autres départ spontané à l’appel de la ligue arabe pour les autres. Complexité d’une situation révélée par les nouveaux historiens. Réalité plus contradictoire et complexe
B. Rôle de l’historien face aux mémoires…vigilance, ne joue le jeu d’aucune mémoire tout en prenant conscience de leur intérêt et nécessité
C. Les liens sont cependant indissociables entre mémoire et histoire
La mémoire peut être aussi source historique (témoignage de ceux qui ont fui)
La mémoire peut être objet d’histoire, distinguer histoire et usage public de l’histoire (voir cours sur mémoire de la seconde guerre en France…
D. Rappelons cependant que l’objectivité absolue n’existe pas en histoire mais l’historien à un contrat de vérité avec son public. L’histoire est interprétation/ reconstruction et l’écriture est essentielle mais validée par une méthode