La Révolution française.
La Terreur, matrice d’un régime totalitaire ?
Danton
Andrzej Wajda (1983)
.
L’historiographie française a longtemps évalué la Révolution de 1789 à l’aune de celle de 1917 et vice –versa : la première préfigurant la seconde qui l’accomplit pleinement. La terreur jacobine et la terreur rouge ou le Goulag sont justifiés voire absouts par des circonstances atténuantes : la guerre et le danger d’un ennemi comploteur.
Les années 1970 et leur cortège de désillusions sur le paradis soviétique ont vu, à l’inverse, les 2 révolutions comme des matrices de systèmes d’oppression.
Dans ce contexte on se range, en bataille rangée, derrière Danton ou derrière Robespierre : chacun incarnant l’esprit de la Révolution.
Wajda, lui, revisite la métaphysique de la Terreur à l’aune de la géopolitique de son temps : celle d’une Pologne muselée par la dictature du parti unique. Le Danton, corrompu et vénal devient le défenseur des libertés face à Robespierre.
En réalité la terreur est le point d’aboutissement d’une logique révolutionnaire implacable: l’idéologie devient le pouvoir qui ne laisse plus de place au débat: « c’est le consensus ou la mort » (F. Furet) Les acteurs qui comptent sont ceux qui incarnent la volonté du peuple par leur magistère d’opinion et leur discours. Robespierre, victime de la légende thermidorienne, fait plutôt office de bouc-émissaire. (Figuéréo Christophe)
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